La médecine manuelle a toujours existé aussi loin que l’on puisse remonter dans les écrits, laissés par les anciennes civilisations ; des documents datant du 5ème siècle avant J.C, à ceux laissés par les civilisations chinoises ou égyptiennes, on trouve la trace de traitements manuels.
Vers 400 avant J.C, Hippocrate à partir de conceptions physio-pathologiques de la médecine égyptienne insiste sur l’importance du rachis et des pratiques « manipulatives » dans la pathologie de l’individu. « Le praticien adroit et consciencieux doit être habile de son coup d’œil autant que de sa main lorsqu’il s’agit de corriger les vertèbres du malade étendu devant lui, sur la table de traitement.
Si le traitement est effectué de manière correcte, aucun dommage ne peut résulter car il s’agit de traiter les légères déviations des vertèbres et non de grossiers déplacement » (Hippocrate)
Heureusement, tout comme l’espérait Hippocrate en son temps, générations après générations, des praticiens continuèrent de soulager leurs contemporains par des manœuvres manuelles articulaires.
Il faudra attendre le XIX ème siècle pour qu’apparaissent le renouveau libérateur des ces techniques avec la naissance de la médecine ostéopathique, d’abord en Amérique puis en Angleterre.
La médecine ostéopathique s’appuyant sur les bases anatomiques et physiologiques du corps doit son apparition au XIX ème siècle à deux individus dont l’esprit curieux et ouvert permis de poser les premiers fondements d’un art diagnostique et thérapeutique consistant d’une part à examiner et traiter globalement une personne au lieu de traiter sa maladie ; d’autre part à tenter de conserver sa santé à l’individu pour éviter qu’il ne contracte une maladie.
Ces deux « précurseurs » sont Andrew Taylor Still et William Garner Sutherland .
Dans la pensée ostéopathique, le symptôme n’est qu’un effet dont il faut chercher la cause aussi éloignée soit-elle de la région symptomatique.
Marchez sur la queue du chat et vous verrez qu’à l’autre bout il miaule.
(A.T. Still)
Probablement à cause de son adaptation incomplète à la position debout, l’organisme humain est prédisposé à des troubles anatomiques et fonctionnels des articulations et de leurs supports, en particuliers les articulations vertébrales et pelviennes et toutes celles qui supportent le poids du corps.
La dysfonction ostéopathique doit être détectée et évaluée à travers les phénomènes associés qu’elle génère à différents niveaux et dans différents sphères.
Elle peut être présente plus ou moins longtemps sans produire de symptômes. Elle établit et maintient un cercle vicieux de processus d’irritation et d’inflammation qui affaiblissent les capacités de défense de l’organisme.
La dysfonction ostéopathique peut être corrigée ou améliorée par l’application de techniques correctives appropriées. Un système de thérapie efficace existe et permet de corriger les dysfonctions à tous les niveaux du corps.
La correction de la dysfonction ostéopathique interrompt ce cercle vicieux, et elle est suivie par une régression, une amélioration et une abolition dans certains cas des processus pathologiques associés. L’élimination de la dysfonction ostéopathique favorise l’action des mécanisme défensifs, réparateur et homéostasique du corps.